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De parallèles et d’obliques / exposition de Roxane Lippolis et Baptiste Verdoliva au LEE vernissage le 15 mai 2015 à 18h30
« Roxane Lippolis est artiste graveur. La complexité de la technique qu’elle utilise au quotidien se retrouve également dans les sujets qu’elle exploite. Aux techniques rigoureuses des processus de gravures, Roxane Lippolis s’impose , pour ainsi dire, un second mantra. Depuis quelques années elle développe sa pratique autour du pliage. L’aspect abstrait confère une certaine universalité aux œuvres de Roxane Lippolis.
Libre à chaque spectateur de recréer une narration personnelle à la découverte des gravures. Les lignes géométriques, les noirs de l’encre et les blancs des planches de papier nous offrent autant de lectures possibles qu’il y a de spectateurs.
Baptiste Verdoliva est un plasticien dont les œuvres s’articulent autour de la gravure et la peinture mais aussi de la vidéo et des installations. On se souvient encore de l’installation «180 secondes » qui avait reçu un vif intérêt
lors de la Nuit Blanche 6. Il propose ici un travail totalement inédit composé d’une installation, faite de petits mécanismes. Comme inspirée par l’art cinétique, l’oeuvre se tord, se déchire, se disloque et se transforme sous les yeux
des spectateurs. À eux de re-créer mentalement l’histoire qui se joue. Afin de montrer les liens intrinsèques entre ses créations, des estampes et une vidéo aux résonances abstraites sera également mise à l’honneur lors de cette exposition.
Léonor Comin / mai 2015″
entrée libre, vernissage le 15 mai 2015 à 18h30 comme à l’accoutumée une participation culinaire est la bienvenue !
Exposition « Le Paysage » Liron & Sarot pour Le Livre à Metz 10/11/12 avril 2015
Depuis sa création, le Laboratoire d’Expression Élastique (LEÉ) participe à l’événement « Le Livre à Metz » en proposant au public une rencontre avec des auteurs. Le LEÉ, atelier, d’artistes, est aussi un espace expérimental et un lieu d’échange avec le public.
Cette année nous donnons carte blanche à Jeremy Liron et Emilien Sarot qui ne se connaissent qu’à travers de leurs peintures et leurs écrits… Une rencontre particulière pour une pratique du paysage singulière.
LE PROGRAMME
« Le Paysage » de Jérémy LIRON & Émilien SAROT
Le LEE, 24 rue st Eucaire
57000 Metz (proximité Porte des Allemands)
exposition visible les 10/11/12 avril 2015 (14h à 18h)
vernissage le vendredi 10 avril 2015 à 18h30
vendredi 10/04/2015
-18h30 exposition » Le Paysage » de Jérémy LIRON & Émilien SAROT
samedi 11/04/2015
– 14h Jérémy Liron et Émilien Sarot dédicacent à la Grande Librairie (tente du festival) pour 1h de dédicace sur le stand Flammarion (librairie du Centre Pompidou)
– 16h30 au LEÉ : lecture de Jérémy LIRON « La mer en contrebas tape sur la digue » extraits de textes choisis, rencontre public et dédicaces
dimanche 12/04/2015
– 14h Jérémy Liron et Émilien Sarot dédicacent à la Grande Librairie (tente du festival) pour 1h de dédicace sur le stand Flammarion (librairie du Centre Pompidou)
– 16h30 au LEÉ : (re)Présenter le Paysage, rencontre et discussions autour des peintres LIRON et SAROT
Discussions ouvertes avec le public : la rencontre sera orientée sur leur pratique de la peinture; pourquoi ils y tiennent ? Pourquoi continuer à en faire ?
comment, avant de se rencontrer physiquement, ils se sont rencontrés à travers leurs travaux et leurs écrits respectifs ?
en savoir plus sur la programmation du festival
Jérémy Liron :
la mer, en contrebas, tape contre la digue, par Antoine Emaz
Une situation : deux semaines de résidence dans le village de Caromb, au pied du mont Ventoux. Le livre se présente comme une suite de notes en prose, très libres, un peu comme un journal non daté qui retiendrait moins les faits vécus qu’une forme d’« errance » alternant expérience et pensée, souvenirs et rêves, passages par des peintres, des écrivains, des philosophes… Mais cet apparent désordre dans la variété des approches (« amorces ») recouvre un questionnement constant sur l’espace, le regard, notre présence au monde et à nous-mêmes. Et l’auteur ne donne pas de réponses définitives, ne semble pas progresser ou construire, mais seulement creuser et baliser la zone, tenter d’autres jalons, changer l’angle d’attaque… La prose de Liron est remarquablement calme, posée, alors que son mouvement est de venir heurter au réel, « but(er) sans cesse ». La justesse, l’intérêt du livre sont là : nous vivons sur des questions aussi simples que profondes, qui se renouvellent à mesure que nous ne cessons de leur répondre sans conclure. Ce pourrait être une angoisse ; ce peut être une chance. En tout cas, c’est vivre.
http://www.lironjeremy.com/
Les livres en dédicace
Autoportrait en visiteur / préface de Pierre Bergounioux. Editions Deyrolle/L’Atelier Contemporain, 2015. Sortie avril 2015
Récits des paysages / textes de Bergounioux, Bon, Sampiero, Swiatly, Dupuy etc. éditions Nuit Myrtide
La mer en contrebas tape contre la digue / Editions La Nerthe/Eclats, 2014
Emilien SAROT
texte de Julie Crenn critique d’art dans le magazine Art Press
Emilien Sarot commence véritablement à peindre en 2006. Passionné par l’histoire de la peinture, il s’intéresse notamment aux territoires délaissés puis réactualisés par les artistes comme l’expressionnisme abstrait, l’expressionnisme allemand, l’école de Leipzig et leurs poursuiveurs. Héritier de ces histoires partagées, il puise ses références dans une peinture brutale, baignée de couleurs et de lumières. Il pratique aussi bien la peinture, que le dessin et le collage numérique. Les trois mediums interagissent et se font concurrence autour d’une recherche picturale articulée selon trois axes/projets : les paysages en ligne – un pavé dans le paysage – le collage. La série des Paysages en Ligne est nourrie de photographies prises lors de voyages en train ou en voiture. L’appareil capture et fixe des paysages défilants derrière la vitre d’une fenêtre, deux filtres que l’artiste déploie finalement sur la toile par la suite.
A contrario, il travaille des paysages photographiés lors de randonnées. Par la contemplation, son œil a pu apprécier la totalité du motif, restitué par la photographie, puis par la peinture. D’un point de vue perceptuel, il jette un pavé dans l’image pour « annihiler la contemplation romantique du paysage classique et détruire le paysage » Deux approches du paysage sont convoquées et confrontées.
Enfin, le collage renvoie non seulement aux œuvres associant des photographies prises sur le motif et des images prélevées des pages de manuels d’histoire de l’art, mais aussi un collage de styles. Ses visions plastiques sont traduites par l’adoption de styles différents et d’accès opposés. Il génère ainsi un système de combinaisons menant à « l’épuisement » du sujet, en l’occurrence des paysages boisés, inhospitaliers. Les variations gestuelles et techniques influent sur les effets lumineux et par conséquent sur la vision plurielle d’un même paysage dont l’artiste épuise les possibilités.
Les livres en dédicace
Un Pavé Dans Le Paysage / cat. Édité par Galerie Gustave Ansart
Julien Lanza / « Tentative d’épuisement » / Vernissage le 13 juin 2014 au Leé à partir de 18h30
Vernissage le 13 juin 2014 en présence de l’artiste,
expo visible jusqu’au les 13/14/15 juin 2014 de 14h30 à 18h30
Au détour de rencontres et d’internet, le Leé découvre un poinçonneur de carrés, irrésistible obsession !
« 2006, ou l’avènement du carré
Une feuille bristol vierge, quelques feutres épars et l’angoisse du carreau blanc ; il n’en fallait pas plus à Julien LANZA pour se consacrer au dessin ; plus précisément à la construction géométrique. Toutes se déclinent autour du carré et du rectangle, voire plus simplement autour de la ligne – droites ou anguleuses, peu importe, l’important est de filer droit ! Avec ou sans couleurs, en plat ou en relief, abstraites ou figuratives… Julien LANZA nous invite à traverser 8 ans d’angles droits et de traits rectilignes.
Limité ? Au contraire ! Julien LANZA est loin d’en avoir épuisé toutes les possibilités. Car le cœur de ces dessins, c’est l’exploration. Comment décliner un même objet sans jamais se répéter ?, tel est son leitmotiv. A l’instar de sa première série : 365 dessins – 1 par jour, pendant 1 an -, chacun unique, épuisant toutes les possibilités du même élément. En cela, il s’appuie sur la composition, le volume et les perspectives de ces compositions géométriques.
Rigoureux? Certainement ! Intransigeant ? Un peu moins ! L’apparente rigidité de ces dessins contraste avec la spontanéité avec laquelle ils ont été exécutés. Pour Julien LANZA, ils lui permettent de lâcher prise. En architecte de l’imagination, il structure ses pensées en se perdant dans le quadrillage de la feuille. Ne pas réfléchir, créer en toute liberté en multipliant les formes à l’infini, en les empilant, construisant, déconstruisant… Une construction géométrique reflète un moment d’inspiration, une fenêtre ouverte sur un instant de vie à un moment précis. Pour le reste…comprend qui voudra !
Pour faire simple, Julien LANZA, c’est un travail, une pensée, tiraillés entre exigence et spontanéité, hasard et précision, répétition et exploration. Et c’est sûrement pourquoi ses déclinaisons géométriques sont infinies et terriblement obsédantes. »
Tom BOULANGEE