Benoît Billotte au frac Lorraine

Geste serpentine et autres prophéties__15 JAN – 01 MAI 2011

Vernissage le 14 Janvier à 18h30


La Flèche du Temps est communément admise pour penser l’Histoire… avec un début et une fin ! Et si cette logique implacable n’était qu’illusion ? Temps linéaire, Temps circulaire, Temps réversible sont autant de moyens de repenser et de rêver le monde, et d’en finir avec les prévisions catastrophistes !
Catastrophes naturelles et activité humaine intensive concourent à anticiper une fin du monde que nous annoncent conjointement et périodiquement les médias et la communauté scientifique. Ce n’est plus la mort du soleil prévue dans plusieurs milliards d’années qui limite notre horizon, mais une apocalypse autrement plus rapide et déjà mise en images par l’industrie hollywoodienne. Prochain rendez-vous, le 21 décembre 2012 : le calendrier maya s’arrête et notre monde avec… Mais si l’on peut attendre jusqu’à 2017 et si l’on en croit la rumeur à l’œuvre sur internet, peut-être aura-t-on la chance d’être transporté sur Mars par un champs magnétique et d’échapper ainsi à la collision prévue de la Terre avec une autre planète (P. Phinthong).

L’histoire du monde pourrait se résumer à une simple ligne fléchée sur laquelle s’ordonnent successivement les événements-clés de notre histoire. Le temps du monde y est circonscrit, presque maîtrisé : naissance et disparition en marquent logiquement les extrémités. L’horizon du naufrage s’y difracte en silence (I. Bonillas) et appelle les leçons de ténèbres (W. Herzog) : tragédie majestueuse d’un monde ravagé en proie aux flammes de l’apocalypse.
Issus de l’observation de la nature, transmis par les religions ou décrits par la physique, le cercle, la spirale et la courbe proposent d’autres modèles à la forme du temps. Ils permettent de poser d’autres hypothèses et invitent à d’autres imaginaires : l’infini petit et l’infini grand s’y rejoignent parfois dans un temps cosmologique (B. Billotte). L’éclipse solaire se fait auréole mystique (C. McCorkle) ; face à l’astre déchu, Sisyphe répète inlassablement sa tâche absurde et existentielle (P.-E. Morelle). Et lorsque le temps se fait quatrième dimension, on suit le flux pour se laisser porter de tourbillon en ricochet (M. Grzymala) ou pour faire corps avec l’univers (A. Gormley).
En quoi consiste le temps (I. Wilson) ?
Jonglant avec les temps physique, historique, biologique et mythologique, les artistes nous propulsent dans un temps rêvé.

 

L’asso Méridienne vous propose André Kertész

Samedi 15 janvier / 17h30
Librairie Geronimo
Rencontre avec Michel Frizot
Autour de l’oeuvre photographique d’André Kertész

André Kertész (1894-1985), photographe internationalement reconnu, n’avait
curieusement encore jamais fait l’objet d’une véritable rétrospective en
Europe. Enfin une grande exposition successivement à Paris, Winterthur,
Berlin et Budapest, vient réunir un ensemble conséquent de tirages et de
documents originaux. La monographie qui l’accompagne met en évidence les
apports personnels de Kertész au langage photographique du XXème siècle,
et souligne sa constante acuité créatrice au cours d’une carrière qui s’étend
sur plus de soixante-dix années.
Cet ouvrage qui rend enfin hommage à celui qu’Henri Cartier-Bresson
considérait comme l’un de ses maîtres, restitue la permanence de la
démarche de Kertész, et met en évidence son originalité et sa singularité
poétique. Il éclaire la création complexe d’André Kertész, photographe
inclassable qui se définissait lui-même comme un perpétuel « amateur », et à
propos duquel Roland Barthes évoquait une photographie qui « induit à
penser ».
(Catalogue : Kertész – M. Frizot et A.L Wanaverbec – coédition Hazan /
éditions du Jeu de Paume)
Michel Frizot et Annie-Laure Wanaverbecq sont les commissaires de l’exposition
Kertész qui a lieu jusqu’au 6 février 2011 au musée du Jeu de Paume à Paris.

Méridienne