en résonance avec l’exposition Connexion / Déconnexion de Baptiste Verdoliva :
Marie-Pierre Gantzer
Colette Cremey
Thadée Sarter
Marie-Pierre Gantzer a agencé des fragments de textes d’auteurs qui la mettait en lien avec les travaux présentés par Baptiste Verdoliva, ils font corps dans un dialogue de lectures entamé avec la comédienne Colette Cremey et le musicien Thadée Sarter à la contrebasse tellurique.
les auteurs des fragments agencés : MILIJA BELIC / BERNARD BEUVELOT / UMBERTO BOCCIONI / NOELLE CHATELET /FRANCOIS CHENG /CONTE RUSSE / ENCYCLOPEDIE / QUILLET /LEONARD DE VINCI / PAUL ELUARD /HENRI GOUGAUD /PHILIPPE JACCOTTET / ALBERT JACQUARD / JEAN-YVES LE LOUP / GHERASIM LUCA / ANDRE MASSON /HENRI MICHAUD / EDGAR MORIN / NAM JUNE PAIK / GIUSEPPE PENONE / JEAN-BERTRAND PONTALIS / HUBERT REEVES / SAINT-JEAN DE LA CROIX / DANIEL SIBONY / RABINDRANATH TAGORE / GERARD WAJCMAN / KENNETH WHITE /WALT WHITMAN
Le Leé invite Benoit Billotte, diplômé de l’École supérieure d’art de Metz et du post-diplôme de la Haute École d’art et de Design de Genève.
Benoit Billotte a participé en 2010 à la Triennale de la jeune création (Luxembourg), à l’exposition collective « Drawing time / Le temps du dessin » au Musée des Beaux Arts de Nancy en 2010 ou encore au 52ème salon de Montrouge en 2007. Il vit et travaille à Genève, Suisse.
Une résidence c’est quoi ? Qu’est-ce que fait l’artiste une fois là bas ?
Surtout quand on est pas du tout jardinier et qu’on se retrouve face à un immense jardin où tout est à faire l’artiste nous explique comment ça s’est passé, comment ça se passe, et comment ça va se terminer… une jardin au fil d’une année…
La programmation du Jardin à l’oeuvre allie recherche artistique et préoccupations environnementales.
Chaque année, un artiste est invité par le Parc Saint Léger, Centre d’art contemporain à investir le parc de Pougues-les-Eaux en respectant les particularités biologiques du site. Cette année, c’est le jeune artiste Benoît Billotte, en résidence secondaire au Parc Saint Léger de septembre à décembre 2010, qui a conçu un projet sur-mesure avec une soixantaine étudiants de l’EPLEFPA.
Les œuvres de Baptiste Verdoliva inventent des territoires.
L’œil a pour unique guide un tracé régulier qui constitue à la fois un point d’ancrage et une direction à suivre. Point de repère dans ces espaces qui parfois semblent se dilater, tant ce qui est montré suggère d’autres possibles pourtant encore insoupçonnables, inimaginables. Jamais courbée, la ligne s’étale, dévale, coupe et découpe l’immensité dessinant des intervalles à explorer qui deviennent lorsqu’elle s’interrompt, interstices, recoins à défricher ou même à déchiffrer.
Tentative de quadrillage pour conjurer le vertige de l’infini, écrire l’absence, interrompre le fil de la pensée pour qu’enfin quelque chose advienne qui pourrait dérégler une voie toute tracée.
Ouvrir une brèche.
Quelle est cette forme qui sans cesse revient, resurgit, nous fait face, nous arrachant à la rêverie, comme un cadre qui concentrerait et rapporterait en son sein un peu de blancheur et de vide venus d’on ne sait où ?
L’espace créé est lui-même entrouvert. Redoublement de l’interruption qui paraît n’aspirer d’emblée qu’à recomposer son unité.
Arrêt sur image, face-à-face, vers l’affrontement ou la rencontre ?
Diplômé de l’École supérieure d’art de Metz et du post-diplôme de la Haute École d’art et de Design de Genêve, Benoit Billotte a participé en 2010 à la Triennale de la jeune création (Luxembourg), à l’exposition collective « Drawing time / Le temps du dessin » au Musée des Beaux Arts de Nancy en 2010 ou encore au 52ème salon de Montrouge en 2007. Il vit et travaille à Genêve, Suisse.
Une résidence c’est quoi ? Qu’est-ce que fait l’artiste une fois là bas ? Surtout quand on est pas du tout jardinier et qu’on se retrouve face à un immense jardin où tout est à faire l’artiste nous explique comment ça s’est passé, comment ça se passe, et comment ça va se terminer… une jardin au fil d’une année…
La programmation du Jardin à l’oeuvre allie recherche artistique et préoccupations environnementales. Chaque année, un artiste est invité par le Parc Saint Léger, Centre d’art contemporain à investir le parc de Pougues-les-Eaux en respectant les particularités biologiques du site. Cette année, c’est le jeune artisteBenoît Billotte, en résidence secondaire au Parc Saint Léger de septembre à décembre 2010, qui a conçu un projet sur-mesure avec une soixantaine d’édudiants de l’EPLEFPA. « Derrière le centre d’art s’ouvre une vaste clairière. Cet espace vierge de toute intervention visible suscite un vaste champ de projection. Il fit déjà l’objet de deux interventions artistiques les années passées sous le titre de Jardin à l’oeuvre. Proche d’un paysage hybride, où les éléments «naturels» et «artificiels» coexistent, le territoire est colonisé et domestiqué par des structures essentiellement végétales. Les plantes développées pour ce projet ne sont ni exotiques ni délicates. Davantage issues de la « gestion différenciée », elles font déjà quasi parti intégrante du paysage local (graminées, herbes folles, vivaces et grimpantes…). Souvent spontanées et paraissant parfois dépourvues d’intérêt, elles forment des « jardins imprévus » où s’observe la biodiversité ; d’autres espèces tels que le maïs, le tournesol, le chou ou certains cucurbitacées sont ici utilisés pour leur qualité nutritive. Un passage au travers de cette première partie du jardin amène à une perspective sur la glacière du parc, précédée par une série de tétraèdres. Ces volumes se succèdent en différents modules creux dont il ne reste que les arrêtes. Ils servent de base ou de support pour la pousse de plantes grimpantes et vivaces. Loin de vouloir rejouer la nature, ces nouvelles « folies » proposent des points de vue d’où peuvent partir ou finir le regard. Elles ponctuent le parcours du promeneur tout en invitant à la dérive et en suscitant, pourquoi pas, le désir de rêverie. Cherche la rose est un jardin non pas ornemental mais simplement vivant qui, pour reprendre les mots du géographe Georges Bertrand, serait « le résultat de la combinaison dynamique, donc instable, d’éléments physiques, biologiques et anthropiques qui, en réagissant dialectiquement les uns sur les autres, font du paysage un ensemble unique et indissociable en perpétuelle évolution. » L’intervention dans ce parc, proche d’une architecture paysagère mi naturelle mi construite, est aussi l’occasion d’activer ce lieu souvent oublié par le promeneur. Dans la tradition des Vauxhall Gardens, ce projet cherche à ouvrir les possibilités d’utilisation collective de cette espace et plus précisément à des fins festives. Une programmation d’événements, à définir, sera ainsi mise en place. Ce projet est mené en partenariat étroit avec l’EPLEFPA ; il est un territoire ouvert aux étudiants et à leurs professeurs où se rencontrent les réflexions et se croisent les savoir-faire. Dans un souci de mutualisation des compétences, une recherche conjointe est menée tant au niveau de l’aménagement du site qu’au niveau du type de plante utilisé. Ces échanges ont eu lieu lors de rencontres collectives et d’ateliers en groupe, qui donneront également lieu à la conception et réalisation d’une folie au sein de l’EPLEFPA. Pour les personnes qui chercheront au finale une rose dans l’aménagement de ce parc, il est important de se rappeler les paroles d’Henri Salvador, interprétées par Marlène Dietrich : « Si tu n’ l’a point trouvée Tu l’auras au moins rêvée » Benoît Billotte
En partenarait avec l’établissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole Nevers- Cosne-Plagny (EPLEFPA) et avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles – DRAC Bourgogne.