Née en 1956 en Lorraine, je vis et travaille à Metz.
Etudes à l’Université de Strasbourg (agrégation d’arts plastiques, DEA d’histoire de l’art). Professeur d’arts plastiques. Artiste.
Dans ma pratique, qu’elle soit video, photo, dessin ou peinture sur verre ou sur papier, je parle en mon nom, de la fragilité, du combat ou de la rencontre de l’humain face aux éléments, face à l’autre.
Ecriture de lumière
le temps de tracer les signes
de déposer l’encre, temps de pose, de pause
le geste se fait rapide
le pinceau vole sur la surface glacée du verre
comme s’il regardait le sablier, la clepsydre ou le chronomètre
trois plaques pour une image
pour la recréer, pour recréer le référent initial déjà modifié depuis longtemps
performance impossible
recommencer
l’encre coule, noire, épaisse comme du sang
magie de l’apparition des images
magie et peur
les signes reconstituent le filtre entre ici et ailleurs entre moi et l’autre
l’ailleurs, l’avant ou l’après
ces feuillages sont comme le moucharabieh végétal dont je me repais
mon regard a circulé parmi les branches, il s’est arrêté sur l’une, a évité l’autre
comme la bille du juke box
sans voir, il s’est posé, il a erré
un écran
un espace de méditation, de repos
un regard qui circule, sans but
la lumière perce à travers les branches, c’est elle qui capte mon attention ou les noirs des branches
je rejoue l’opération sur le verre
une ombre, une image
le dessin prend corps plus que le réel
platon me regarde il sourit
à ce moment là j’existe davantage que dans l’instant de la capture, ou plutôt de la déambulation, contemplation, errance qui a précédé
je me pose repose dépose
les plaques vont sécher
l’encre est devenue surface offerte à nos projections.
le geste se fait rapide
le pinceau vole sur la surface glacée du verre
comme s’il regardait le sablier, la clepsydre ou le chronomètre
trois plaques pour une image
pour la recréer, pour recréer le référent initial déjà modifié depuis longtemps
performance impossible
recommencer
l’encre coule, noire, épaisse comme du sang
magie de l’apparition des images
magie et peur
les signes reconstituent le filtre entre ici et ailleurs entre moi et l’autre
l’ailleurs, l’avant ou l’après
ces feuillages sont comme le moucharabieh végétal dont je me repais
mon regard a circulé parmi les branches, il s’est arrêté sur l’une, a évité l’autre
comme la bille du juke box
sans voir, il s’est posé, il a erré
un écran
un espace de méditation, de repos
un regard qui circule, sans but
la lumière perce à travers les branches, c’est elle qui capte mon attention ou les noirs des branches
je rejoue l’opération sur le verre
une ombre, une image
le dessin prend corps plus que le réel
platon me regarde il sourit
à ce moment là j’existe davantage que dans l’instant de la capture, ou plutôt de la déambulation, contemplation, errance qui a précédé
je me pose repose dépose
les plaques vont sécher
l’encre est devenue surface offerte à nos projections.
« graphein« , écrire ou dessiner, odile jager-poirel, mars 2011